• Ce dont j'ai envie ? Là, maintenant ?... J'ai envie de me promener. Dans un champ, loin de tout, entre deux montagnes, le long d'un ruisseau. Du vent, du soleil, du silence partiel teinté d'oiseaux et de brises. Les bras écartés, comme les doigts. Les yeux à demi fermés, comme la bouche.
    Tourner, tourner, tourner.
    Distraire les pensées, enivrer les sens, sentir battre son propre cœur. Respirer. Crier.
    J'aimerais m'envoler. Devenir volatile, inorganique. Devenir un faisceau de lumière, un courant de chaleur. Une présence, ici, là, omniprésence, complète, universelle. Et ainsi, je pourrais vous entourer. Apaiser vos cœurs, votre souffrance. Redonner éclat à vos regards ternis par l'existence. Oui, caresser vos visages de mon invisible entité, redessiner vos sourires. Essuyer vos larmes, les faire s'envoler en d'innombrables diamants vers les cieux. Faire se relativiser la peine dans vos cœurs. Tourner vos regards vers la lumière comme on pointe du doigt. Me donner toute entière. Vous assurer que la vie est belle, que la vie est un cadeau. Vous bercer, comme si vous étiez mes enfants. Vous prouver que je vous aime, car je vous aime tous. Ouvrir votre attention aux portes d'un monde de douceur qui n'attend que d'être aperçu. Car il est universel. L'invisible toile qui relie chacun de vos cœurs.

    J'ai tellement d'amour à donner... Mais ce corps est une prison.

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