Je suis insomniaque en ce moment. Cela fait un moment que je ne l'avais plus été. Peut-être est-ce le fait que je me sente coupée de tout (malgré que je vive avec quatre autres Françaises). Ce n'est pas un voyage ordinaire. Un voyage que l'on fait pour visiter, découvrir. Ce voyage-ci est un voyage d'un ennui monstrueux, comme ce à quoi je m'attendais. Un voyage obligatoire avec des contraintes étouffantes. Merci l'IDRAC... Tout ça pour en revenir au fait que sortir de son environnement habituel, c'est comme prendre du recul. Ou plutôt, c'est comme jeter un regard extérieur sur sa propre vie, comme si on était resté en arrière, comme si on avait jamais mis les pieds dans l'avion qui nous a éloigné. Comme si juste l'esprit s'était évadé pour observer par-dessus son épaule et finalement stopper sa course pour se retourner sur le passé et se dire « bah zut alors... C'est à ça que ressemble mon présent... ». On réalise certaines fautes, certaines illusions deviennent limpides, et on a peur. Peur car on se rend compte que personne ne détermine sa vie comme bon lui semble. Les angles de nos existences se font plus prononcés : les faiblesses deviennent plus tranchantes, les forces plus solides, les qualités plus passionnées, les défauts plus brutaux. C'est comme un bilan. Tu m'étonnes qu'on en revienne plus mature ! (d'après les dires de ces très intellectuels gens de l'IDRAC........).

Enfin bref, tout ça pour dire qu'il est bientôt une heure du matin et que je n'ai rien de mieux à faire que de réfléchir à des choses futiles. Ces choses futiles qui font nos vies... Et donc là, après avoir bloquer sans m'en rendre compte sur mon fond d'écran Bill Kaulitz, je me suis demandé pourquoi il plaisait tant aux filles... Pas à toutes, d'accord... M'enfin si on devait évincer les généralités à chaque fois qu'une minorité se présentait on se compliquerait royalement la vie.

Bref, pourquoi lui ? Pourquoi réussit-il à conquérir l'Europe entière et une partie de l'Asie si facilement ? (A travers son groupe okay mais bon vous m'avez comprise...) A déchaîner des foules de milliers d'adolescentes en délire alors que les boys band d'il y a quelques années n'étaient jamais arrivés à un tel résultat ? J'en suis venue à me dire qu'il était à l'image du prince charmant des temps modernes. Sophistiqué, soigné, intellectuel, sensible et... Ce petit quelque chose d'incroyablement féminin. Egalement ce côté indomptable (le petit rebelle de la société yoh !... AHEM ! Pardon...) et mystérieux. La classe dans toute son originalité (avec sa coupe à la Sangoku... *kof kof kof*). Et pas d'images sex-friendly si je puis dire, rien de dérangeant, de grossier, vulgaire, pornographique. Pas l'image d'un mâle dominant au sommet de sa virilité (comme nombre de rapeurs US... =_=') mais plutôt celle de la douceur incarnée, de la tendresse. Comme quoi le masculin codifié par la vieille tradition patriarcale n'est plus vraiment à la mode. Je trouve qu'il est l'exemple parfait de l'évolution que notre société subit, il est l'image incarnée de l'androgynisation de notre population occidentale, ce phénomène qui (malgré tout ce que dirons certains de mes lecteurs tenant particulièrement à leur image de virilité, qui fulmineront à l'encontre de ce « petit pédé » qui me fait tant parler et rêver) prend de l'ampleur de décennies en décennies. Comparez des images d'hommes et de femmes ne serait-ce que du début du siècle passé, à des images d'aujourd'hui... Ces messieurs ne sont plus si forts, ces mesdames ne sont plus si faibles (physiquement parlant). Normal, ils ne travaillent plus 50h par semaine (*entend déjà le chant guerrier des syndicalistes*) à des tâches physiques, et elles ne sont plus cloîtrées chez elle à coudre et faire la cuisine... N'ailleurs messieurs, oui vous là, qui rentrez dans la catégorie que j'ai cité plus haut, la catégorie des réfractaires à l'idée d'une féminisation des hommes et d'une masculinisation des femmes... Vous avez des enfants ? Vous les avez pris dans vos bras n'est-ce pas ? Vous leur avez déjà fait un câlin, changer la couche, donner à manger ?... Et bien sachez simplement que ce comportement n'était absolument pas d'usage, au début du XXème siècle...

Je vais m'arrêter là, je pourrais parler des heures et des heures sur ce phénomène... Il me fascine tellement qu'il m'aura valu une bonne partie de mon 17,5/20 à mon partiel de Civilisation ! *toute fière*